Bikini
Au milieu du lit d’un grand fleuve vogue une île végétale sauvage surnommée « bikini » par ses riverains.
Observée en toutes saisons, à toutes heures, en toutes lumières, avec le même angle de vue, elle devient un motif, un objet d’étude, comme l’ont été pour les maîtres classiques une meule de foin, une cathédrale, …
Cette observation a créé un ensemble d’œuvres faites avec différents outils d’imagerie : photographie argentique (pellicule noire et blanche), téléphone portable, dessin, peinture à l’huile, aquarelle au graphite,…
Les questions du temps, de la représentation, de l’abstraction s’invitent alors à cette déambulation.
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Demande-t-on aux écrivains de faire un dessin en regard de leurs livres ? Pour les compléter, les expliquer, les justifier, les illustrer, peu importe. Pourtant nous n’envisageons pas de prime abord la possibilité d’une exposition, où le point de vue de l’artiste ne serait exprimé, comme si l’écrit se devait de nourrir d’emblée la création.
Cet ensemble présente de multiples vues de cette île, improbablement implantée par la nature au milieu d’un grand fleuve, toujours regardée sous le même angle, porteuse d’une force propre, d’un certain mystère…
C’est un vaisseau végétal des plus normal qui mis ainsi en forme et vu sous un angle précis apparaît extraordinaire, au point de provoquer une certaine fascination et de devenir un motif, un objet d’étude.
Alors cette forme est observée en toutes saisons, à toutes heures, en toutes lumières, avec différents outils d’imagerie : photographie argentique (pellicule noire et blanche), téléphone portable, dessin, peinture à l’huile, aquarelle au graphite,… Comme une énigme sous un microscope, quasiment une enquête.
Jusque-là, rien que le regardeur ou le lecteur de ces lignes ne sache déjà.
Ce qui est inattendu, et que seule la réalité sait inventer dans des proportions auxquelles on ne croirait pas au cinéma, c’est le nom, le surnom, de cette île au milieu de la Loire entre Briare et Saint-Firmin : Bikini !
Bikini !… on touche alors au surréalisme, on en perd les mots ; l’image se suffit à elle-même !
CQFD
2018-2019 / ensemble de 5 planches contact sur film 120 / clichés successifs 6x7cm / tirage en 5 exemplaire / atelier Publimod, laboratoire argentique manuel
Bikini graphite
2019 / peintures au graphite sur panneaux de bois / 120x180cm
Bikini wallpaper
2016 / peinture à l’huile sur 3 rouleaux de papier suspendus / (3×50) x ~300cm
around Bikini
2019 / série de 7 compositions photographiques / tirages 50x70cm sur papier fine art / tirages uniques
Bikini NB
photographies argentiques moyen format
Bikini anodine
depuis 2016 / photographies, principalement numériques, récurrentes / tirages numérotés
